• Fight your fears.
  • She fought a brave battle with cancer.
  • They fought for their rights, for justice.
  • Push through, drive on.
  • They fight for their country, for freedom.
  • Fight off infection, never miss a day at work.

The heroic nature of fighting is built into our language and beliefs. Part of being human is the ability and impulse to fight. We are programmed to believe there are winners and losers. Fighters are winners. Choosing not to fight or being unable to is considered weak and even cowardly.

We have wars on drugs, obesity and terrorism. None of which have succeeded in their aims. Interestingly there is no war on harmful or addictive prescription drugs, junk food or state control and corruption.

I have ME/CFS*. I am supposed to fight it like a good heroic patient. When I say I am not fighting, I am resting, I hear “You can’t do nothing! You have to try everything! How do you expect to get well if you just give up?”

To be clear I have not given up. I have learned. The hard way. Fighting this illness is futile and can result in far more serious illness. Along with many others I have learned that fighting this chronic illness is counter-productive.

Our ancestors knew better. In the absence of drugs or treatments which cure, the traditional treatment for illness was bedrest, good food and fresh air. No over-stimulation and certainly no stress. For example, before antibiotics the treatment for TB was a rest cure in a sanatorium. If an intervention causes the patient to decline, it was stopped immediately. Common sense. It’s a pity it is so uncommon. Stop, rest and allow the body to heal itself as much as possible.

And so, for a modern world I have invented a new extreme sport.

Extreme Rest

This is not a sport for the faint hearted. It requires intensive training and development over many years, however the rewards are also extreme.

There are a few aspects to the training:

  • You will need some basic qualifications. PhDs in: Acceptance; Listening to and understanding your unique body; and Patience.

  • Like all extreme sports, mindset is key and so you will need to change some of your core, unconscious beliefs to the following:
    • Resting is an important activity and is not laziness.
    • There is no shame in not being able to work or partake in family or social life.
    • Self-flagellation is inappropriate and a massive waste of energy.
    • Being ill is just a thing which happens to humans and is not your own fault.

  • There are muscles to develop for Extreme Rest and these require daily practice to stay in top condition:
    • Resilience in the face of truth such as you are still sick and that is ok.
    • Creativity in adapting to the changing or new symptoms and circumstances.
    • ‘Not doing’. Restraining yourself daily from doing things – even things you love or think you ‘should’.

The demands of Extreme Rest as a sport are very great. It is not advisable to undertake this sport lightly. Of course it is in fact not usually a choice. Life chooses you for this sport and you must simply do your best.

There are risks, as with all extreme sports. The main risks are to your mental health and relationships as well as your physical health. It is important to get as much support as possible with all of these. You cannot get to the Olympics without a support team.

Disappointingly there are no medals or prizes for Extreme Rest. The rewards we train so hard for are ‘stabilization’ and maybe even ‘improvement’. Achievements for our top athletes are measured in small pockets of energy stored up for doing things we love. The pinnacle, the holy grail if you will, is in avoiding crashing altogether. For me, this is as mythical an aim as finding the holy grail, but fun to aim for.

So my chosen sport is Extreme Rest. You will have to forgive me for accepting I am ill. Forgive me for not fighting it. Please forgive me for not explaining myself or justifying what I am doing, I cannot spare the energy to educate you. Forgive me please, for…

I am taking this lying down.

Myalgic Encephalomyilitis (ME/CFS) is a serious, debilitating, neurological illness.

© 2022 Una Hearne

Pic credit: PublicDomainPictures   Found on Pixabay

And below… the French version, kindly translated by Manon Simard

Je reste allongée puis je laisse faire

• Combattez vos peurs.

• Elle a mené une bataille courageuse contre le cancer.

• Ils se sont battus pour leurs droits, pour la justice.

• Poussez, roulez.

• Ils se battent pour leur pays, pour la liberté.

• Combattez les infections, ne manquez jamais une journée de travail.

La nature héroïque du combat est inscrite dans notre langage et nos croyances. Une partie de l’être humain est la capacité et l’impulsion à se battre. Nous sommes programmés pour croire qu’il y a des gagnants et des perdants. Les combattants sont des gagnants. Choisir de ne pas se battre ou ne pas pouvoir le faire est considéré comme faible et même lâche.

Nous avons des guerres contre la drogue, l’obésité et le terrorisme. Aucune n’a réussi ses objectifs. Fait intéressant, il n’y a pas de guerre contre les médicaments d’ordonnance nocifs ou addictifs, la malbouffe ou le contrôle de l’État et la corruption.

Je suis atteinte d’EM/CFS*. Je suis censée combattre cette maladie comme une bonne patiente héroïque. Quand je dis que je ne me bats pas, que je me repose, on me dit « Tu ne peux pas rien faire ! Il faut tout essayer, voyons ! Comment espérez-vous guérir si vous abandonnez simplement? »

Pour être claire, je n’ai pas abandonné. J’ai appris. Durement. Combattre cette maladie est futile et peut entraîner une maladie beaucoup plus grave. Avec beaucoup d’autres, j’ai appris que lutter contre cette maladie chronique est contre-productif.

Nos ancêtres savaient mieux. En l’absence de médicaments ou de traitements curatifs, le traitement traditionnel de la maladie était l’alitement, la bonne nourriture et l’air frais. Pas de sur-stimulation et certainement pas de stress. Par exemple, avant les antibiotiques, le traitement de la tuberculose était une cure de repos dans un sanatorium. Si une intervention amenait le patient à dépérir, elle était arrêtée immédiatement. Le gros bon sens, quoi ; dommage que ce soit si rare de nos jours. Arrêtez-vous, reposez-vous et laissez le corps se guérir autant que possible.

Et donc, pour un monde moderne, j’ai inventé un nouveau sport extrême :

Le Repos Extrême

Ce n’est pas un sport pour les petites natures délicates car il nécessite une formation et un développement intensifs sur de nombreuses années, mais les récompenses sont également extrêmes.

Il y a plusieurs aspects à la formation :

  • Vous aurez besoin de certaines qualifications de base, soit des Doctorats en Acceptation, en Écoute et Compréhension de votre corps unique, et en Patience.
  • Comme tous les sports extrêmes, l’état d’esprit est essentiel et vous devrez donc transformer certaines de vos croyances inconscientes fondamentales en celles-ci :
    • Le repos est une activité importante et n’est pas de la paresse.
    • Il n’y a pas de honte à ne pas pouvoir travailler ni participer à la vie familiale ou sociale.
    • L’auto flagellation est inappropriée et constitue un énorme gaspillage d’énergie.
    • Être malade n’est qu’une chose qui arrive aux humains et n’est pas de votre faute.
  • Il y a des muscles à développer pour le repos extrême et ceux-ci nécessitent une pratique quotidienne pour rester en pleine forme :
    • La résilience face à la vérité telle que : vous continuez d’être atteint d’une maladie et c’est OK.
    • La créativité pour s’adapter aux symptômes et circonstances changeants ou nouveaux.
    • “Ne pas le faire”. Vous empêcher quotidiennement de faire des choses – même des choses que vous aimez ou pensez que vous ” devriez ” faire.

Les exigences du repos extrême en tant que sport sont très grandes. Il est déconseillé d’entreprendre ce sport à la légère. Bien sûr, ce n’est en fait généralement pas un choix. La vie vous choisit pour ce sport et vous devez simplement faire de votre mieux.

Il y a des risques, comme dans tous les sports extrêmes. Les principaux risques concernent votre santé mentale et vos relations ainsi que votre santé physique. Il est important d’obtenir autant de soutien que possible avec tout cela. Vous ne pouvez pas vous rendre aux Jeux Olympiques sans une équipe de soutien.

Malheureusement, il n’y a pas de médailles ou de prix pour le Repos Extrême. Les récompenses pour lesquelles nous nous entraînons si durement sont la «stabilisation» et peut-être même «l’amélioration». Les réalisations de nos meilleurs athlètes se mesurent en petites poches d’énergie stockées pour faire des choses que nous aimons. Le summum, le Saint Graal si vous voulez, est d’éviter complètement un crash, une crise d’épuisement total. Pour moi, c’est un objectif aussi mythique que de trouver le Saint Graal, mais amusant à viser.

Donc, mon sport préféré est le Repos Extrême. Vous devrez me pardonner d’avoir accepté d’être malade. Pardonnez-moi de ne pas le combattre. Veuillez m’excuser de ne pas m’expliquer ou de justifier ce que je fais. Je n’ai plus d’énergie pour vous éduquer. Pardonnez-moi s’il vous plaît, car…

Je reste allongée puis je laisse faire

* L’encéphalomyélite myalgique (EM/SFC) est une maladie neurologique grave et débilitante.

© 2022 Una Hearne

Traduit de l’anglais par Manon Simard